"For better and for worse"
On intimacy, dumping links and sending postcards from a Lithuanian Peninsula
(Version française plus bas) I spent the last weekend at Sapfo Fest, a tiny DIY queer festival in the Lithuanian countryside. Due to the Pandemic, the organizers weren’t sure if it was going to happen. And then it did. « For better and for worse », as their theme indicated. And in my experience, it was for the best.
I hadn’t heard loud music in … well, March I guess? However, the music wasn’t loud enough to cover the echoes of the repeated orgasms happening under the tents, at night. And that too was probably for the best. Music wasn’t presented as the main reason to gather, just one element of many: pleasure, activism, discussion, sharing, learning and listening being some of them. I heard about Baltic Drag Kings, found some great zines about anti-racism and police brutality, played a UK garage edit of Old Town Road and met two French Bouledogue’s called « Marcel » and « Côte-du-Rhone », pronounced with a Lithuanian accent.
And here comes the paragraph about how « I suddenly realized the importance of meeting people and doing things in real life » or « I thought I’d broken up with music but this moment made it all worth it. » The thing is that I’ve been promising myself to write a newsletter for so long. And every time a new worldwide catastrophe kept on smashing reality into my face whilst words crumbled in between the interstices of my keyboard. Something at Sapfo made the beauty of intimacy feel not only real but also legitimate.
This is one of the things I’ve enjoyed in newsletters, intimacy. Have you too? Or something else? If so, please send me your favorite :) There is something kinda special about the reflections happening in those spaces and I don’t think I will ever live up to depth of some of the things I’ve read.
Quite frankly and selfishly, I just want a space where I can dump all of the links so I don’t have to cleverly try to orchestrate social media announcements every other day. There is a lot about social media that I actually admire and adore. I guess posting is just not one of them. This, I recognize, comes from a place of privilege. Somehow, I even end up forgetting about logging in, about scrolling. Days go by, sometimes weeks. The best passes me by and sometimes also the beef. So why don’t I try this, for better and for worse?
xx
nono
Ps: I’m in Nida until the end of September, if you have any Lithuania-related tips, I’d love to read them! And if you reply to this email with your postal address by August, 11th, I will try to send you a little postcard.
(English version above) J’ai passé le weekend dernier à Sapfo Fest, un petit festival DIY dans la campagne lituanienne. A cause de la pandémie, les organisateurs n’étaient pas sûrs que le festival puisse avoir lieu. Et finalement si. « Pour le meilleur et pour le pire », comme l’annonçait leur thème. Et dans mon expérience, ce fut plutôt pour le meilleur.
Je n’avais pas entendu de musique forte depuis… et bien, le mois de Mars je crois ? Pourtant, la musique n’était pas suffisamment forte pour couvrir les échos répétés d’orgasmes provenant des tentes, la nuit. Et ça aussi, c’était probablement pour le meilleur. La musique n’avait pas été présentée comme la raison principale de ce rassemblement, mais plutôt comme un ingrédient parmi d’autres: plaisir, activisme, discussion, partage, apprentissage et écoute étant quelqu’uns d’entre eux. J’ai rencontré des Drags Kings baltes, trouvé quelques excellents fanzines au sujet de l’anti-racisme et des violences policières, j’ai joué un edit uk garage d’Old Down Road et fait la connaissance de deux Bouledogues Français prénommés « Marcel » et « Côte-du-Rhône », prononcé à la lituanienne.
Arrive alors le paragraphe sur comment « j’ai soudainement réalisé l’importance de rencontrer des vrais gens et faire des choses dans la vraie vie » ou « je croyais que c’en était fini de la musique mais ce moment a balayé tous mes doutes. » Le truc c’est que je me suis promise d’écrire une newsletter depuis tellement longtemps. Et à chaque fois une nouvelle catastrophe planétaire me renvoyait la réalité en pleine face, tandis que les mots s’effondraient dans les interstices de mon clavier. Quelque chose à Sapfo a rendu l’intimité, non seulement sa réalité mais aussi sa légitimité.
Je crois que c’est une des choses que j’ai aimé en lisant des newsletters, le sentiment d’intimité. Vous aussi? Ou un autre aspect? Si oui, n’hésitez pas à m’envoyer les liens de vos newsletters préférées :) Il y a quelque chose de spécial à propos des réflexions développées dans ces espaces et je ne suis pas sûre d’atteindre les mêmes profondeurs que j’ai parfois pu y apprécier.
Assez franchement et égoïstement, je rêve tout simplement d’un espace où je peux déverser tous mes liens, afin de ne plus devoir penser un jour sur deux à intelligemment orchestrer une quelconque annonce sur les réseaux sociaux. Il y a tellement de choses que j’admire et même adore sur les réseaux. Mais j’imagine que poster n’en fait pas partie. Et ça, je le reconnais entièrement, est le résultat d’un énorme privilège. Parfois j’oublie même de me connecter, de scroller. Les jours s’enchainent, parfois des semaines. Le meilleur m’échappe, de même que la dernière sape. Alors pourquoi est-ce que je n’essaye pas ça, ici, pour le meilleur et pour le pire?
xx
nono
PS: Je serai à Nida jusque fin septembre, si vous avez des conseils liés à la Lituanie, j’adorerais les lire! Et si vous répondez à ce mail avant le 11 Août, j’essaierai de vous envoyer une carte postale.
Some links / quelques liens:
Fictions #42 w/ Gigsta & Ophélie 07.07.2020 - The Generosity Special
Fictions #41 w/ Gigsta & CCL 09.06.2020 - BlackBandcamp.Info
Fictions #40 w/ Gigsta & Gramrcy 12.05.2020 - The Bassline Special
Nono / Noëmie Vermoesen / Gigsta
nono: gigstanono@gmail.com
promos: gigstapromo@gmail.com
bookings: gigstagigs@gmail.com
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